Résumé Interview de Séverine CHARLON

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Séverine CHARLON a fondé l’agence Grain’s créateur de connaissances en 2014, pour aller plus loin dans les modes d’apprentissages dans les organisations. Diplômée en Science Politique et formée au design thinking, elle a également évolué dans un environnement artistique au cours de son enfance.

Date

5 mars 2017

Durée

7.58 minutes

Intervenants

Séverine Charlon
Marion Chauveau

Transcription écrite de la vidéo

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Marion Chauveau :
Séverine Charlon est toujours avec moi, elle est chef d’entreprise de Créateur de Connaissances, agence spécialisée dans l’apprentissage. Je vois que derrière vous, il y a marqué « design de solutions d’apprentissage », c’est quoi le design de solutions d’apprentissage ?

Séverine Charlon :
Alors le design de solutions d’apprentissage c’est d’accompagner, comme je vous disais tout à l’heure, les entreprises à créer soit des modules de formations internes pour amener de la connaissance auprès de leurs collaborateurs ou ça peut être des formats beaucoup plus physiques, réalisations de fiches méthodologiques sur des process internes. Je vous donne un exemple concret de ce que j’ai fait pour un groupe spécialisé en hôtellerie de plein air qui a besoin de former ses directions sur plus d’une quarantaine de thèmes réglementaires. Cela va de la mise en place de la mutuelle d’entreprise jusqu’au contrôle de la légionelle dans les établissements. Au lieu d’envoyer ses directions, on va dire, vers 360 jours en formation, ce qui n’est pas possible, et bien au niveau de l’année, ils ont un planning d’activités, on va leur envoyer, comme une sorte de newsletter mais sous forme de fiches techniques que je créé. En m’appuyant sur mon profil juridique que vous avez mentionné tout à l’heure, je conçois et crée des fiches illustrées, synthétiques qui vont vraiment à l’essentiel et qui vont apporter la connaissance en interne auprès de leurs directions. En fait, c’est synthétiser l’information et la rendre beaucoup plus simple et beaucoup plus disponible. Voilà.

Marion Chauveau :
Vous êtes en contact avec plein d’entreprises. Qu’est-ce qui, souvent, vous surprend dans le fonctionnement des entreprises ?
Quelles sont parfois leurs lacunes, quelque chose qui revient ?

Séverine Charlon :
Ce qui revient, c’est qu’elles n’ont pas du tout de stratégie en matière d’apprentissage en interne, c’est à dire qu’elles savent vers quoi elles veulent aller. Par exemple, développer telle ou telle offre commerciale ou avancer sur de nouveaux produits ou peut-être aussi avancer sur des stratégies numériques, sauf qu’en interne, elles n’ont pas une vision claire de comment j’accompagne mes collaborateurs à collaborer ensemble, c’est à dire travailler ensemble sur les projets. Aussi, comment  je les accompagne à développer des compétences à la fois transversales et numériques. Et aujourd’hui c’est la priorité, il me semble.

Marion Chauveau :
Et pourtant il y a une aide à la formation professionnelle, c’est prévu dans le code du travail.

Séverine Charlon :
Oui mais tous ne sont pas forcément informés de ces éléments-là. Le sujet de la formation est toujours un sujet particulier, cela dépend beaucoup du chef d’entreprise, est-ce qu’il a cette sensibilité. Vous avez de très grosses entreprises qui n’ont pas forcément, par exemple, de plans de formations formatisés. Le travail que je fais justement avec elles, c’est justement d’arriver à structurer ces plans de formations, et de pouvoir se dire, finalement, que d’amener ses collaborateurs à apprendre au quotidien, c’est aussi aujourd’hui, comment dire… un changement de culture.

Marion Chauveau :
C’est que la personne reste finalement en adéquation tout le temps avec la société.

Séverine Charlon :
Avec la société, avec son secteur d’activité, avec les pratiques. Aujourd’hui on est aussi sur un changement de culture où on ne se forme plus à un instant T mais on se forme au quotidien dans l’entreprise.

Marion Chauveau :
Voilà un bon conseil pour les entrepreneurs. Vous, de votre côté, vous êtres créatrice d’entreprise, quelles difficultés avez-vous eu à contourner?

Séverine Charlon :
Avec le discours aujourd’hui qu’on entend, sur « monter une start-up », on a ce discours un peu ambiant. Je pense qu’en France, il faut prendre conscience qu’une entreprise ça ne se développe pas comme ça (claquement de doigt), que toutes les entreprises ne font pas de lever de fonds en allant chercher des millions en France, que lorsqu’on s’adresse à des incubateurs, en règle général, on vous dit « mais quel outil ? ou quelle technologie vous avez développée ? ». Sauf que l’innovation n’est pas que technologique, elle aussi en termes d’organisation, en matière de process et on va dire, c’est mon créneau.
Je pense que la première chose que je pourrais dire à un jeune entrepreneur ou à une jeune entrepreneuse, c’est surtout d’avoir confiance en son offre et de se dire que les choses se mettent en place petit à petit, elles ne se font pas de manière immédiate et que c’est un travail de tous les jours. Et c’est surtout de prendre conscience que ça n’est pas immédiat, on travaille sur la réputation, on travaille sur ses offres, on a besoin de beaucoup écouter son écosystème et d’être très, très patient.

Marion Chauveau :
Est-ce que vous misez sur le marketing digital ou pas?

Séverine Charlon :
A 200% !

Marion Chauveau :
Pourquoi ? Qu’est-ce que ça vous apporte ?

Séverine Charlon :
Aujourd’hui ça m’apporte une réputation puisque mon activité, mon entreprise est virtuelle puisque j’ai une offre, j’ai un site avec des livres blancs, des web conférences. Aujourd’hui je communique sur les réseaux sociaux, je fais de la publicité sur les réseaux sociaux, j’ai une page Facebook, j’ai un compte  Twitter où j’ai des abonnés, j’ai une autre page sur Linkedin où j’ai des abonnés aussi, j’ai une chaîne de web conférence où j’ai des abonnés et mon activité aujourd’hui, en terme de commercialisation, est pratiquement et majoritairement sur le net. je fais quelques salons professionnels mais mon activité est principalement sur le marketing digital.

Marion Chauveau :
Et alors, comment vous trouvez vos abonnés? Comment vous les démarchez? Comment ça se passe? c’est eux qui vous trouvent?

Séverine Charlon :
Alors au début, comme je vous le disais, j’ai beaucoup travaillé en mettent en place des web conférences et je me suis faite connaitre et c’est comme ça que les gens se sont abonnés. sur mon site, j’ai aussi la possibilité de pouvoir générer des contacts puisque j’ai des personnes qui peuvent s’inscrire sur ma newsletter donc j’ai des inscriptions directes. le fait que j’ai développé des livres blancs pour des personnes, qui en téléchargeant mon livre blanc me transmettent leurs…

Marion Chauveau :
Les livres blancs, j’ai zappé de vous demander ce que c’était!

Séverine Charlon :
Un livre blanc c’est un petit ouvrage qui va abordé une thématique que l’entreprise va développer, c’est à dire que son savoir-faire, sur son expertise mais qui a une vocation commerciale parce que l’idée c’est « je vous apprends quelque chose  mais en contrepartie, voilà ce que je peux vous proposer aussi ».

Marion Chauveau :
Oui, d’accord, Ok.

Séverine Charlon :
C’est un document commercial et un document marketing et en fait, les gens qui viennent sur mon site ont la possibilité de télécharger le livre blanc mais derrière, je génère aussi des adresses e-mail, ce qui que je peux aussi envoyer… j’ai un portefeuille de contacts avec lequel… j’anime assez régulièrement en envoyant des e-mailings, en les envoyant à mes web conférences etc.

Marion Chauveau :
Séverine Charlon, merci pour cet entretien. On retrouve l’adresse de votre site, sous cette vidéo, dans le lien, et juste à côté il y a un bouton « s’abonner » donc j’invite tout le monde à s’abonner pour nous encourager et pour vois d’autres vidéos d’entrepreneurs. Bon courage à vous Séverine !

Séverine Charlon :
Merci beaucoup Marion. Au revoir.

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